Visite guidée au Collège des Bernardins le 19 novembre 2021

Thèmes: Sortie – visite, Art, Histoire                                                                                                            Sortie du vendredi 19 novembre 2021

Visite guidée au Collège des Bernardins

Les contraintes sanitaires allégées pour un temps ont permis à une vingtaine de membres du CDI de retrouver notre guide-conférencier Jean-Pierre Mongon, bénévole permanent attaché au Collège des Bernardins, pour la visite guidée plusieurs fois reportée du Collège des Bernardins.

Après un déjeuner partagé à La Table des Bernardins sous les voutes de la grande nef, nous avons débuté la visite dans une salle au cellier où Jean-Pierre Mongon a retracé avec passion l’histoire du Collège, depuis sa création au XIIIème jusqu’à aujourd’hui. Ont suivi la visite complète du cellier, le grand auditorium (où nous avons patienté quelques minutes assis sur les poutres en chêne du XIIIème démontées lors de la restauration des lieux), le petit auditorium avec sa rosace à 5 lobes, puis la descente par le grand escalier du XVIIIème qui accueille dans une niche la statue de la Femme acéphale, la sacristie dont la taille donne une idée de ce qu’était l’église, avant qu’elle ne soit détruite par les travaux d’urbanisme du XIXème siècle, puis retour dans la grande nef, avec la photo immortalisant cette visite.

Je crois que le CDI se devait de faire cette visite.

En effet, le Collège a pu être construit grâce, en partie, au frère de Saint Louis ; il est situé rue de Poissy, à proximité de l’enceinte de Philippe Auguste, le grand-père de Saint Louis. Saint Louis a été baptisé à Notre Dame de Poissy, qui a fait l’objet d’une visite guidée du CDI ; Saint Louis est la paroisse de Garches ; Garches avait vu l’édification de la première église dédiée à Saint Louis, peut-être fin XIIIème ou début XIVème. Le CDI de Garches a bénéficié aujourd’hui d’une riche visite du Collège des Bernardins. La boucle est bouclée.

Je renvoie également au compte-rendu de la conférence HISTOIRE DU COLLÈGE DES BERNARDINS, LES HOMMES CÉLÈBRES DU COLLÈGE donnée par Jean-Pierre Mongon le au CDI le 11 octobre 2016, et disponible sur le site du CDI

Dans son envie de faire partager ses connaissances, Jean-Pierre Mongon nous a proposé de monter jusqu’à Saint-Etienne du Mont, en passant par la rue Clovis et les vestiges de l’enceinte de Philippe-Auguste, où devant le jubé de pierre, il a retracé pour nous la vie de Sainte Geneviève. Il était près de 17h quand le groupe s’est séparé, après avoir remercié chaleureusement notre guide.

Jean-Michel BUCHOUD

Le texte suivant (en italique) est extrait du site de présentation du Collège des Bernardins Huit siècles d’histoire – Collège des Bernardins (collegedesbernardins.fr)

Au XIIIe siècle, une révolution intellectuelle secoue l’Europe.

Les monastères, jusqu’alors principaux centres intellectuels, cèdent peu à peu le pas aux Universités nouvellement créées dans les grandes villes : Bologne, puis Paris, Oxford, Cambridge, Heidelberg…

L’Église doit tenir compte de l’émergence de ces villes et des transformations culturelles profondes qui touchent toute l’Europe. Dans une bulle de 1245, le pape Innocent IV encourage vivement les cisterciens à aller faire des études à Paris, comme le font les dominicains et les franciscains. Au cœur de cette capitale intellectuelle européenne, ils pourront étudier la théologie et les grandes disciplines du savoir humain.

C’est un moine anglais, Étienne de Lexington, abbé de Clairvaux, qui initie le projet du Collège Saint-Bernard, bientôt désigné comme Collège des Bernardins, qui va servir de lieu d’étude et de formation aux moines cisterciens.

Quelques années après la création de l’Université de Paris, la construction commence en 1248 sur un terrain marécageux en bord de Seine, et sur le modèle architectural des abbayes cisterciennes.

Pendant plus de quatre siècles, ce lieu de savoir accueillit des jeunes moines et des professeurs venus de toute l’Europe, et contribua au rayonnement intellectuel de la ville et de l’Université de Paris, jusqu’à la Révolution. Après la réforme, l’activité du Collège des Bernardins ralentit. Peu à peu, une part considérable du domaine primitif est aliénée et des terrains sont donnés à bail pour la construction de maisons individuelles.

À la Révolution, après le départ des élèves et des religieux, le Collège est vendu comme bien national en 1791. L’église, construite en 1338 par le pape Benoît XII, ancien élève et professeur du Collège des Bernardins, dont il ne reste aujourd’hui que la sacristie, est en grande partie démolie par le tracé de la rue de Pontoise (1810) puis lors du percement du boulevard Saint Germain (1859). Le bâtiment principal, resté la propriété de la Ville de Paris, est utilisé à des buts divers. Devenu prison pour les bagnards, il est bientôt utilisé comme entrepôt, puis sert brièvement à nouveau d’école pour les Frères des Écoles chrétiennes, avant d’être, à partir de 1845 et jusqu’en 1995, une caserne de pompiers et enfin un internat pour l’École de police.

En 2001, sous l’impulsion du cardinal Jean-Marie Lustiger, ce bâtiment, classé au titre des Monuments historiques en 1887, est finalement racheté à la ville par le Diocèse de Paris, afin d’y entreprendre un projet culturel audacieux, qui lui redonne vie, dans la fidélité à son origine mais totalement tourné vers la modernité.

En 2008, après une rénovation complète qui dura 6 ans menée par Hervé Baptiste, architecte en chef des monuments historiques pour la partie ancienne et Jean-Michel Wilmotte pour les espaces contemporains, le Collège des Bernardins renoue avec sa vocation initiale en devenant un lieu de recherche et de débat pour l’Église et la société, sur la question de l’homme et de son avenir. Pour la première fois de son histoire, il est ouvert à tous.
Quelques jours après son ouverture, le 12 septembre 2008, le Collège des Bernardins a accueilli le Pape Benoît XVI qui y a prononcé le premier d’une série de discours sur les rapports entre foi et culture contemporaine.

À travers le choix de formes simples et de matériaux nobles, les architectes ont proposé une traduction contemporaine de la sobriété cistercienne. Partout où c’était possible, la lumière naturelle a été favorisée. Longue de 70 mètres, large de 14 mètres et haute de 6 mètres environ, la grande nef offre une splendide perspective. En conjuguant matériaux de qualité et technologies de pointe, le Collège des Bernardins a su répondre au défi de son aménagement : faire face à des besoins plus contemporains tout en restant fidèle à son héritage.
Aujourd’hui, nouveaux espaces modernes et splendeur architecturale d’origine cohabitent pour accueillir un public toujours plus nombreux et varié.

+ de 1000 textes des conférences du CDI sont disponibles sur le site du CDI de Garches  et via le QRCode   

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